Vingt ans de séminaire.
Un essai de bilan du séminaire « Sociétés médiévales »
de François Menant
à l’ENS (1997-2017)
Table du dossier
I - Les cinq saisons du séminaire
Les objectifs et les participants
-Saison 2 : « Eléments d’économie médiévale ». 2006-2009.
- saison 4 : « Campagnes européennes du Moyen Âge ». 2012-2013
II -Archives du séminaire. Liens vers les séances publiées en ligne
III- Les séances de 2010-2011 : le « tournant critique » (saison 3).
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Il y a exactement vingt ans que je tiens à l’ENS un séminaire de recherche consacré à des questions de société et d’économie médiévales, dans un arc chronologique qui s’étend sur le Moyen Âge central et tardif (1000-1500) et dans un cadre géographique à dominante méditerranéenne, avec une prédilection pour l’Italie centro-septentrionale.
Mon départ en retraite à l’été 2017 entraîne la fin du séminaire. Je n’ai pas voulu l’arrêter sans tenter de faire le point sur ce qui y a été produit pendant ces vingt années et réfléchir sur ce que ce parcours collectif dit de l’évolution d’ensemble de l’historiographie du Moyen Âge, en France surtout. L’utilité de ce bilan, pour moi, c’est de comprendre ce que j’ai fait avec les générations d’auditeurs successives, et comment nous nous sommes situés par rapport aux évolutions de la recherche dans certains domaines de l’histoire médiévale.
I - Les cinq saisons du séminaire
Le séminaire a commencé à mon arrivée rue d’Ulm en octobre 1997, succédant à celui de Françoise Autrand, ma prédécesseure, associée à Philippe Contamine sur des thèmes d’histoire politique française du bas Moyen Âge. Ce séminaire a continué 2 ou 3 ans, jusqu’au départ en retraite de P. Contamine.
Après une première année de tâtonnement, j’ai choisi le titre « économie et société médiévales ». Il était exactement à contre-courant de la tendance historiographique de l’époque, qui avait presque abandonné ces thèmes au profit de l’histoire politique, militaire, religieuse... Vingt ans après, ils sont redevenus très tendance, en se renouvelant complètement. C’est précisément à l’observation de ces renouvellements qu’a été consacré le séminaire.
Les « archives du séminaire » (partie II de ce bilan) permettent d’accéder au plan d’ensemble du déroulement du séminaire. Je n’ai commencé qu’en 2006 à mettre en ligne les textes des séances (http://www.histoire.ens.fr/-Histoire-medievale-.html). J’y ai déposé beaucoup de mes propres séances, et quelques invités ont accepté de laisser une trace écrite.
Les objectifs et les participants
Le texte le plus pertinent pour comprendre ce que j’ai voulu faire est l’introduction de 2010-2011 (voir la référence en ligne partie III) : véritable « tournant critique » où le séminaire a adopté le titre qu’il porte encore aujourd’hui[1], « Les sociétés européennes au Moyen Âge : modèles d’interprétation, pratiques, langages », et où ont été élaborés les principes qu’il n’a plus quittés :
-privilégier les questions de méthodes, au contact d’autres sciences sociales et de l’histoire moderne.
-et privilégier les milieux populaires (en dépit des difficultés inhérentes à leur étude), ce qui impliquait de se situer la plupart du temps en ville et dans les trois derniers siècles du Moyen Âge.
Je reprends l’introduction de 2010, qui explique ce choix :
« Le séminaire « éléments d’économie médiévale » qui s’est tenu en 2007-2009 évolue vers l’histoire sociale pour répondre au développement de l’intérêt pour ce domaine manifesté par un groupe de jeunes chercheurs. L’objectif est de réfléchir sur les méthodes anciennes et actuelles de l’étude des sociétés médiévales, et de passer en revue des travaux récents et de grands classiques sur différents milieux sociaux ».
Le « groupe de jeunes chercheurs » en question était une fameuse équipe, formée d’élèves[2] qui avaient commencé des masters sur ce genre de sujets, puis s’étaient retrouvés dans les classes d’agrégation de 2004-2005 et 2005-2006. J’y assurais le cours sur l’Italie des communes, qui a renforcé leur vocation. S’y sont ajoutés des auditeurs libres de ces deux promotions d’agreg, puis des extérieurs. L’orientation privilégiée vers l’Italie ne s’est pas démentie, tout en s’élargissant à la Méditerranée occidentale : Catalogne, Valencien, Andalousie, Provence et Languedoc. Mon effort constant pour intégrer l’Europe du Nord-Ouest –France du N., Angleterre et Flandre – n’a pas été couronné de succès en-dehors de quelques belles conférences de collègues venus de ces régions.
Le séminaire s’est dès lors développé d’année en année autour de thèmes qui exploraient diverses approches des questions économiques et sociales du Moyen Âge.
Avec le recul, on peut distinguer 5 saisons dans l’évolution des thèmes du séminaire. Chacune correspondait à des transformations en cours des problématiques de l’historiographie, qui suggéraient de nouveaux sujets d’étude et de nouvelles perspectives. Le renouvellement concernait aussi l’équipe du séminaire : je n’ai jamais travaillé seul, mais toujours avec des collègues ou des doctorants qui m’accompagnaient sur de nouveaux thèmes.
Saison 1 : Monique Bourin et Florence Weber : L’influence de l’ethnographie et les rationalités pratiques. 1997-2009, et des récurrences jusqu’à 2017.
L’étroite coopération avec Monique et Florence, traduite par la coordination des programmes de nos séminaires, a donné au mien, dès ses débuts, une définitive orientation ethnographique. Ces années-là ont été portées par une équipe internationale qui existait déjà autour de Monique Bourin et conduisait une série de programmes dont le séminaire s’est fait l’écho : les séances « Eléments d’économie médiévales » de 2006-2009 puisaient largement dans l’anthropologie du prélèvement seigneurial, le marché de la terre et le crédit, explorés dans les programmes conduits par Monique et Florence.
La table ronde Ecrire, compter, mesurer. Vers une étude des rationalités pratiques, organisée en 2001 à Jourdan, sous l’impulsion de M. Bourin, par F. Weber, Ntacha Coquery –historienne de l’économie moderne- et moi-même, et publiée par les éditions rue d’Ulm en deux volumes, est l’écho direct de nos débats.
Le dernier des thèmes puisés dans les programmes conduits par Monique Bourin, la « conjoncture de 1300 », a rebondi longuement à partir de 2004, s’est diversifié (autour des crises alimentaires en particulier) et s’est poursuivi jusqu’à ces deux dernières années, en abordant « La Lombardie du premier Trecento », restée jusque-là terra incognita (saison 5).
Le programme « mobilité sociale » proposé par Sandro Carocci quelques années plus tard (ci-dessous) est également issu de la « conjoncture de 1300 ».
-Saison 2 : « Eléments d’économie médiévale ». 2006-2009.
Cette longue série de séances est centrée sur l’économie de la seconde partie du Moyen Âge et son historiographie ancienne et actuelle. Il s’agissait de poser des prolégomènes économiques à l’étude sociale prévue pour les années suivantes, répondant ainsi à une demande de l’auditoire. Ces séances offrent aussi une introduction à l’économie du haut Moyen Âge, alors en pleine renaissance avec les grands livres de J.-P Devroey, de C. Wickham et de M. McCormick. On trouve encore dans cette « saison » une présentation des sources de notre connaissance de l’économie médiévale, écriture documentaire et actes notariaux. Elle offre enfin un premier aperçu sur la société rurale. Les séances sont presque toutes en ligne. L’étude de l’économie médiévale s’est beaucoup développée depuis, grâce notamment à Laurent Feller, à l’Association française d’histoire économique, et à de nombreuses écoles doctorales.
-Saison 3 : « L’histoire du Moyen Âge, science sociale » et « Comment étudier les milieux populaires urbains de la fin du Moyen Âge ? ». 2010-2011.
Le séminaire opère un « tournant critique » (pour reprendre l’expression utilisée par les Annales) : orientation vers l’histoire des villes, les derniers siècles du Moyen Âge, et l’histoire sociale. Le tout dans une perspective méthodologique : acquisition d’outils et de notions empruntés à des sociologues ou des historiens modernistes qui aident à analyser les sociétés médiévales, surtout les milieux populaires et les citadins. Ainsi en 2010-2011 les séances de Pap Ndiaye, La condition noire, Nicolas Renahy Les gars du coin, Déborah Cohen, La nature du peuple : les formes de l’imaginaire social, XVIIIe-XXIe siècles. Claire Lemercier vient nous initier à l’analyse de réseaux, qui commence alors à obtenir des résultats chez les médiévistes.
Nous manifestons de plus en plus nettement une prédilection pour les milieux populaires, attisée par les doctorants, Diane Chamboduc en tête, et par mes propres lectures : E. P. Thompson et « l’école de Birmingham » en premier lieu. Les travaux d’Olivier Schwartz –une ethnographie des milieux ouvriers de la fin du XXe siècle- fournissent aussi des pistes précieuses, auprès de ceux de Florence Weber et du Retour sur la condition ouvrière de Stéphane Beaud et Michel Pialoux.
Dès lors, le séminaire étudie systématiquement les diverses approches des milieux populaires : identité, culture, religion, consommation (qui deviendra un thème propre grâce à Judicaël Petrowiste : ci-dessous, saison 5).
Des séries de séances sont consacrées à de grands sujets :
-le salariat, un thème majeur, après Robert Castel. Avec Julie Claustre, Laurent Feller, Philippe Bernardi.
-les petites élites, rurales (Philippe Lefeuvre, C. Verna) et urbaines (« petits-moyens » définis par une équipe de jeunes sociologues : M. Cartier et al., La France des "petits-moyens" : enquête sur la banlieue pavillonnaire).
-à la frange inférieure des milieux populaires, une série de séances sur les pauvres, avec appel à quelques experts : L. Feller, L. Fontaine, P. Savy, et des spécialistes des hôpitaux : Irène Strobbe, Pascal Montaubin.
-des travaux croisés sur une société urbaine étudiée récemment : Marseille, autour du catalogue d’exposition dirigé par Thierry Pécout, avec des interventions de Juliette Sibon et Dan Smail.
-peut-on atteindre l’individu en milieu populaire ? On s’aide de l’école de Birmingham. Un aspect de la question : biographie et autobiographie en milieu populaire médiéval : le maçon de P. Bernardi, le silence des enquêtes (Marie Dejoux, Thierry Pécout). Autre volet : émotions, déploiement de violences… : Dan Smail.
- saison 4 : « Campagnes européennes du Moyen Âge ». 2012-2013
Les campagnes étaient au centre de la saison 1 et figuraient largement dans la 2. L’année qui y a été consacrée, sous la forme d’un tour d’horizon bref mais intense, répondait au désir d’analyser l’histoire rurale d’aussi près que nous l’avions fait avec celle des sociétés urbaines. Nous avons largement eu recours à des collègues ruralistes, qui ont permis un survol de différents champs de l’historiographie actuelle : le travail des femmes (en Languedoc, M. Bourin et K. Reyerson, et en Toscane, G. Piccinni), les paysages agraires (irrigation valencienne et lombarde : A. Furiὁ, F. Menant ; agropastoralisme alpin : F. Mouthon et N. Carrier ; plaines céréalières : S. Leturcq), les communautés montagnardes (M. Della Misericordia, la violence dans les communautés alpines) et l’exploitation des ressources non agricoles (L. To Figueras, la draperie catalane des XIIIe-XIVe s. et le marché, C. Verna, l’activité multiforme des bouchers-entrepreneurs métallurgistes du Vallespir au XVe s.), et de nouvelles méthodes d’analyse des élites rurales (F. Hautefeuille).
Un retour aux campagnes s’est produit en 2016-2017 avec Sandro Carocci (la seigneurie rurale dans le Mezzogiorno), Chis Briggs (les archives judiciaires des communautés villageoises anglaises), Tyler Lange (les modes de possession de la terre dans les campagnes françaises entre Moyen Âge et temps modernes) et Philippe Lefeuvre (la stratification sociale dans les campagnes toscanes du XIIIe s.).
Saison 5 : « Communication politique en milieu populaire », consommation, mobilité sociale, « Lombardie de 1300 ». 2014-2017.
La présence de Giuliano Milani vient enrichir la palette des analyses, dans un secteur en plein développement, en Italie et ailleurs : la communication politique.
Cette dernière saison s’est enrichie de 4 thèmes nouveaux :
- Les séries de séances sur l’analyse sociale et ses méthodes ont enchaîné tout naturellement sur le programme Mobilité sociale proposé par Sandro Carocci, qui a relancé l’intérêt à ce sujet : c’est devenu le fil rouge le plus continu du séminaire. L’aboutissement a été un colloque tenu à Rome en septembre 2015.
- la consommation en milieu populaire et le développement des marchés ont été introduits dès 2011, sous l’impulsion de Judicaël Petrowiste qui a ensuite largement développé ce thème, au séminaire et dans plusieurs colloques internationaux. L’inspirateur reste Chris Dyer, avec ses recherches sur le niveau de vie des petites gens dans l’Angleterre médiévale. Les travaux de Florence Weber sur l’économie domestique apportent de précieux éclairages.
-La Lombardia del primo Trecento, dans le cadre d’un programme que je conduis avec Paolo Grillo et d’autres collègues de l’Università degli Studi de Mila : comment la Lombardie, région riche et industrielle, a-t-elle affronté la « conjoncture de 1300 » ? Deux séances de séminaire ont préparé un colloque tenu à Milan (octobre 2016).
-Enfin Tyler Lange, moderniste de Berkeley invité à l’ENS, avec lequel nous avons confronté au printemps 2017 nos points de vue sur des thèmes tournant autour de l’économie ecclésiale et des modes de possession de la terre.
II -Archives du séminaire. Liens vers les séances publiées en ligne
Programme détaillé par année et séances publiées en ligne sur http://www.histoire.ens.fr/-Seminaires-de-recherche,78-.html (2006-2017)
Sauf mention contraire, toutes les séances ont été assurées par François Menant.
Archives du séminaire "Eléments d’économie médiévale" (F. Menant,2006-2009) :
- 1- Notions de base sur l’économie médiévale
- 2- Critique des documents
- 3- L’historiographie de l’économie médiévale
- 4- Thèmes de recherche actuels en économie médiévale
- 4 bis- Bibliographie de Thèmes ... en économie médiévale
- 5-Débuts de l’économie médiévale 1. De l‘Antiquité au Moyen Âge
- 6-Débuts de l’économie médiévale 2. La crise du haut Moyen Âge
- 8- Ecriture documentaire
- 8bis- Ecriture documentaire. Bibliographie
- 9- Documents notariaux
- 9 bis- Documents notariaux. Textes
- 18- Société rurale
- 18 bis- Société rurale. Bibliographie
- 18 ter- Société rurale. Documents : ville et campagne en Italie
- 19 - Instruction et mobilité sociale
- 19 bis Instruction et mobilité sociale. Bibliographie.
- Archives du séminaire : « L’histoire du Moyen Âge, science sociale » et « Comment étudier les milieux populaires urbains de la fin du Moyen Âge ? » (F. Menant, 2010-2011 et 2011-2013)
- Archives du séminaire : Campagnes européennes du Moyen Âge (F. Menant, 2013-2014)
- F. Menant et G. Milani, Communication politique, solidarités et pratiques de pouvoir : villes et campagnes, France et Italie, XIIe-XVe siècle, première série (2014-2015)
F. Menant et G. Milani « Les sociétés européennes au Moyen Âge : modèles d’interprétation, pratiques, langages », 2016-2017 : http://www.histoire.ens.fr/Les-societes-europeennes-au-Moyen,449.html
· En ligne : l’introduction de F. Menant à l’année de séminaire et la contribution de Philippe Lefeuvre, La notabilité rurale du contado florentin, rente foncière, possession & crédit (Valdarno & Chianti dans les sources du premier XIIIe siècle)
III- Les séances de 2010-2011 : le « tournant critique » (saison 3).Apparition de thèmes qui vont être récurrents jusqu’à aujourd’hui : une bonne partie des fils rouges sont là. |
Séance 1 -4, 11 octobre-19 novembre 2010 : F. Menant,I ntroduction En ligne sur ce même site du département d’histoire de l’ENS : http://www.histoire.ens.fr/Elements-d-economie-medievale,142.html
Séance 5 - 26 novembre : F. Menant : « Etude de cas : les appartenances sociales de Primeranus de Diviciolis, juge et podestat de Crémone, d’après son inventaire après décès (1307) ». Voir F. Menant, « Des armes, des livres et de beaux habits : l’inventaire après décès d’un podestat crémonais (1307) », en ligne sur ce même site : http://www.histoire.ens.fr/Publications,28.html
Séance 6 - 3 décembre : Claire Lemercier (IHMC) : « Analyse des réseaux sociaux : méthodologie et études de cas médiévaux et modernes »
Séance 7 - 10 décembre : Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris-IV) : « La culture des élites populaires ».
Séance 8 - 17 décembre : Pap Ndiaye (EHESS), « Problèmes d’analyse d’une expérience sociale : la condition noire ». A propos de Pap Ndiaye, "La condition noire", Calmann-Lévy, 2008.
Pas de séance les 7 et 14 janvier 2011. Séance 9 - 21 janvier : F. Menant : « L’anthroponymie comme outil de classement social » Séance 10 - 28 janvier : F. Menant : « Les élites rurales et les modèles de société paysanne au Moyen Âge ». Pas de séance le 4 février Séance 11 - 11 février : Déborah Cohen, « Problèmes historiographiques et méthodologiques de l’histoire du peuple : qu’est-ce qu’une identité politique populaire au XVIIIe siècle ? ». À propos de son livre La nature du peuple. Les formes de l’imaginaire social ( XVIIIe - XXIe siècles), Champ Vallon, Seyssel, 2010. « Comment les catégories populaires du XVIIIe siècle français se sont pensées elles-mêmes comme groupe, et comment les individus populaires ont construit une image d’eux-mêmes, jusque dans leur rapport le plus intime à leur trajectoire, à leur quotidien et à leur corps. Mais la manière dont les classes populaires se pensent et se vivent dépend de la manière dont elles sont pensées et parlées par ceux qui ont le pouvoir de définir les places et les parts, par les élites. La Nature du peuple est donc également une histoire intellectuelle des types de discours et des porteurs du discours sur les catégories sociales ». Séance 12 - 18 février : L. Feller (Paris-I), « Salaires, rémunérations, salariat au Moyen Âge » (à partir du programme de recherche « Salaire et salariat au Moyen Âge », qui vient de s’achever et est en cours de publication).
Séance 13 - 25 février : James Murray, Western Michigan University, Kalamazoo, professeur invité à l’ENS : « Problèmes d’analyse de la société urbaine : Bruges et Gand à la fin du Moyen Âge » D’après son livre Bruges, Cradle of Capitalism, 1280-1390 (Cambridge University Press, 2005, rééd. 2009) et ses articles sur les notaires de Bruges, les changeurs, les marchands…
Séances 14, 15, 16 : Trois séances organisées par Diane Chamboduc de Saint-Pulgent (Paris-IV) avec d’autres doctorants et des invités, autour de différents facteurs de l’identité des classes populaires urbaines :
Séance 14, 11 mars : « Peut-on parler de consommation populaire ? ». Autour des notions de consommation, commercialisation, marché et hors marché…. -Judicaël Petrowiste (Paris-VII) : historiographie du thème -Olivier Mery (Paris-I) : Tissus et vêtements en Provence à la fin du Moyen Âge : s’habiller et marquer son statut social ? -Camille Fabre (Paris-IV) : Les niveaux de vie à Toulouse à la fin du Moyen Âge en fonction de la consommation de bois à brûler.
Séance 15, 18 mars : « Identités culturelles et religieuses populaires » -Diane Chamboduc de Saint-Pulgent : Le culte de Sainte Zita à Lucques -Etienne Anheim (université de Versailles-Saint-Quentin) : Identités culturelles -Andrea Martignoni (Institut catholique de Paris) : Identités religieuses en Frioul.
Séance 16, 25 mars : « Identités politiques » -Thierry Pécout (université d’Aix-Marseille) : À la recherche du peuple à travers les enquêtes générales (Provence angevine, XIIIe-XIVe s.) -Laurent Baggioni : L’image politique des milieux populaires dans les écrits des humanistes florentins du XIVème siècle. |
IV- Colloque " Clivages sociaux et modes de domination dans les villes européennes des XIIIe-XVe siècles " (20-21 juin 2013).
En ligne :argumentaire et résumés : http://www.histoire.ens.fr/-Colloque-Clivages-sociaux-et-modes-.html
[1] Avec des titres complémentaires variables selon le sujet de chaque « saison ».
[2] Il n’y a pas eu de médiévistes dans les premières promotions d’EAPD, qui sont arrivées vers cette époque. Les EAPD, devenus « étudiants normaliens » ont procuré par la suite au séminaire quelques recrues de choix.