Semaine de l’histoire

Contrairement aux espoirs des uns et aux regrets des autres, la révolution est redevenue… d’actualité ! Si les révolutions sont de nouveau des “objets chauds” du débat historiographique et éditorial, c’est aussi parce que le répertoire des médias et de la vie politique depuis la crise de 2007, ainsi que l’observation du quotidien depuis le “printemps des peuples arabes” ont redonné sens à une interrogation sur la nature de la contestation de l’ordre et sur la réalité des transitions politiques et sociales. Quels sont les mots pour dire et analyser une révolution depuis l’Antiquité ? Comment les acteurs d’une révolte ou même les victimes d’une crise deviennent-ils révolutionnaires et qu’est-ce qui donne son statut révolutionnaire à la violence ? Comment s’opère l’alchimie révolutionnaire entre le national et l’international jusqu’à provoquer les soubresauts d’une révolution “globale “ ? Et, enfin, pourquoi célébrer les révolutions ? Les historiens de l’Ecole normale supérieure et les journalistes du Centre de Formation des journalistes ont décidé de s’associer pour tenter de répondre à ces questions au cours de la Semaine de l’Histoire “Histoires de révolutions” qui aura lieu à l’ENS, 45, rue d’Ulm, du 22 octobre au 25 octobre 2013. Soixante invités français et étrangers, historiens, politistes, acteurs et témoins, journalistes et personnages publics se confronteront au fil de conférences, d’exposés et de tables rondes ouverts à tous au lexique, à l’image et à la dynamique historique de la révolution jusqu’à nos jours. Dans sa conférence inaugurale, l’historien californien Timothy Tackett reviendra sur les rapports entre révolution et violence alors que l’historien et ancien président de la Mission du bicentenaire de 1789, Jean-Noël Jeanneney, s’interrogera pour clôturer la semaine sur le sens actuel des commémorations de 1789 et de 1914.